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Maladies syndromes edition tsunami - part 6

Chia sẻ: Lê Kim Chi | Ngày: | Loại File: PDF | Số trang:61

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Các thuốc loại thuốc chính được sử dụng để điều trị bệnh Wilson là D-penicillamine, mà hành động như một nam châm đồng "thu hút", tạo ra một loại cụm (phức tạp) có thể dễ dàng bài tiết qua nước tiểu

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Nội dung Text: Maladies syndromes edition tsunami - part 6

  1. Médicaments Le principal médicament utilisé pour traiter la maladie de Wilson est la D-pénicillamine, qui agit un peu comme un aimant en « attirant » le cuivre, créant une sorte d’amas (un complexe) qui est facilement éliminé dans l’urine. Ce type de médicament est appelé « ché- lateur » du cuivre. Efficace chez la majorité des malades, la D-pénicillamine est administrée par voie orale durant toute la vie. Malheureusement, ce traitement n’est pas toujours bien supporté et entraîne des effets indésirables chez plus de la moitié des malades (voir « Quels sont les risques des traitements »). Chez certains d’entre eux par exemple, la D-pénicillamine entraîne des lésions des reins, des réactions allergiques, de la fièvre, une augmentation du volume des ganglions, une éruption cutanée (des boutons sur la peau), apparaissant quelques jours après le début du traitement. Dans ces cas-là, il est préférable d’arrêter le traitement et de le réintroduire très progressivement, en y associant temporairement de la prednisone (corticoïde), ou d’essayer d’autres chélateurs du cuivre, comme la trientine. La trientine (triéthylène tétramine dihydrochloride) est un produit plus récent, qui entraîne un peu moins d’effets secondaires que la D-pénicillamine. Cependant, ce produit n’est dis- ponible que dans les pharmacies des établissements de santé et il doit être conservé au froid à 4°C, ce qui pose des problèmes pratiques. Il est donc moins souvent utilisé. Enfin, l’administration de zinc peut être conseillée dans certains cas. Le zinc est un métal qui agit en limitant l’absorption intestinale du cuivre et donc en limitant son accumulation (il ne s’agit pas d’un chélateur du cuivre). Les effets secondaires sont principalement des nausées et des douleurs abdominales, mais elles sont le plus souvent passagéres et s’estom- pent après quelques semaines de traitement. Le zinc est recommandé en cas de résistance ou d’intolérance aux traitements chélateurs. Il peut aussi être utilisé chez les personnes n’ayant pas encore développé de symptômes. Traitements non spécifiques à la maladie de Wilson En plus du traitement de fond servant à éliminer le cuivre en excès, d’autres médicaments peuvent être proposés pour réduire les tremblements, la salivation excessive ou encore les contractions musculaires. Dans certains cas, des injections de toxine botulique peuvent être effectuées pour réduire les contractures au niveau des mains par exemple. Mesures diététiques Il est conseillé, en plus du traitement par médicaments, de suivre un régime relativement pauvre en cuivre, pour limiter son absorption et donc son accumulation. Cependant, le cuivre étant présent dans de très nombreux aliments, il est impossible de restreindre complètement l’apport en cuivre. Il faut donc se contenter d’éviter les aliments contenant beaucoup de cuivre, comme le foie (sous forme de pâté ou de viande), les crusta- cés (principalement le homard), le chocolat noir, les noix et les fruits secs. Il est également conseillé de ne pas boire d’alcool afin de ne pas aggraver l’atteinte hépatique. Kinésithérapie, orthophonie et ergothérapie En cas d’atteinte neurologique, des séances de kinésithérapie et d’orthophonie peuvent aider le malade à conserver ou récupérer ses capacités motrices et à améliorer son élocution. Des exercices avec un ergothérapeute permettent, lorsqu’il existe un handicap moteur (dif- ficultés à marcher, à se servir de ses mains, etc), de réapprendre les gestes quotidiens pour retrouver une autonomie et une indépendance. La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  2. l Q uelles sont les autres options thérapeutiques ? Lorsque le foie est très endommagé et qu’il n’est plus capable de transformer les aliments et d’éliminer les déchets de l’organisme (insuffisance hépatique), il peut être nécessaire de subir une transplantation hépatique, c’est-à-dire une greffe de foie. Cela concerne seu- lement 5 % des personnes atteintes de la maladie de Wilson, principalement celles chez qui les symptômes ne s’atténuent pas après 3 mois de traitement ou celles ayant eu une atteinte hépatique grave et soudaine. Comme toute greffe, cette opération comporte des risques et l’attente d’un donneur com- patible peut être longue. La greffe est généralement suivie d’une hospitalisation d’une vingtaine de jours et une consultation hebdomadaire est nécessaire pendant les six premiers mois, pour s’assurer que le foie greffé fonctionne bien. Pour éviter que le foie ne soit rejeté, la personne greffée doit prendre un traitement immunosuppresseur (dont l’objectif est de réduire le risque de rejet), et ce toute sa vie. Après la transplantation, le traitement par chélateur de cuivre n’est plus nécessaire, puisque le « nouveau » foie élimine correctement le cuivre. La transplantation hépatique peut être proposée en cas de symptômes neurologiques sévè- res qui ne s’atténuent pas après six mois de traitement. l Q uels bénéfices attendre du traitement ? Quelles seront les c onséquences du traitement pour la vie quotidienne ? A condition de le prendre toute la vie quotidiennement, le traitement permet d’atténuer les symptômes progressivement, voire de les supprimer s’il a été instauré tôt et que la maladie n’a pas causé de dégâts définitifs. Le plus souvent, l’amélioration ne débute qu’après trois à six mois de traitement. Il est cependant difficile de prévoir quel sera l’effet du traitement sur les symptômes existants. Il est primordial d’être très rigoureux quant à la prise du médicament, y compris pour les personnes atteintes ne présentant aucun symptôme, sous peine de voir les symptômes apparaître, réapparaître ou s’aggraver brutalement. Cela peut parfois être contraignant, surtout pour les enfants et les adolescents qui doivent avoir leur médicament sur eux à l’école, en vacances, et doivent également faire attention à ne pas consommer certains aliments (chocolat, alcool…). l Q uels sont les risques du traitement ? L’utilisation prolongée de D-pénicillamine peut parfois entraîner une aggravation passagère et des complications rares qui nécessitent l’arrêt du traitement. La complication la plus sévère est l’apparition de maladies auto-immunes, caractérisées par un dérèglement des défenses immunitaires qui, au lieu de s’attaquer aux virus et aux bacté - ries étrangers à l’organisme, se retournent contre l’organisme lui-même et l’attaquent. Des cas de lupus ont par exemple été décrits. Certains malades ont également développé des anomalies sanguines (baisse du nombre de globules blancs et de plaquettes) ou rénales. Chez les femmes enceintes, le traitement par chélateur de zinc doit être maintenu tout au long de la grossesse avec une adaptation des doses. La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  3. l C omment se faire suivre ? Comment faire suivre son enfant ? La prise en charge des enfants atteints de la maladie de Wilson se fait dans des services d’hépatologie pédiatrique, et celle des adultes dans des services d’hépatologie et de neu- rologie spécialisés ou au sein du centre de référence. Les coordonnées de ces services se trouvent sur le site d’Orphanet (www.orphanet.fr). Le suivi des malades doit être régulier tout au long de la vie, même si les symptômes s’at- ténuent grâce au traitement. La fréquence des consultations est déterminée par l’équipe médicale. Le suivi est particulièrement rigoureux au cours des premières semaines suivant la mise en place du traitement, afin de s’assurer de son efficacité et de l’absence de com- plications. Des analyses de sang et d’urine, ainsi que des échographies abdominales pour surveiller l’état du foie, sont effectuées. l U n soutien psychologique serait-il souhaitable ? Généralement, l’annonce du diagnostic de la maladie de Wilson est à la fois un moment dif- ficile et un moment de soulagement où l’on met enfin un nom sur ses symptômes ou ceux de son enfant, qui ont parfois été attribués à un problème psychologique pendant des années. Par ailleurs, la maladie bénéficiant d’un traitement, il existe un réel espoir d’amélioration pour les malades pris en charge précocement. Cela étant, souffrir d’une maladie génétique rare et potentiellement handicapante est difficile à accepter et un soutien psychologique peut s’avérer utile. En effet, pour les parents, la culpabilité liée au fait que l’on a transmis une maladie sans le savoir à l’un ou plusieurs de ses enfants est parfois pesante et peut remettre en question les projets familiaux. Pour la personne atteinte, la responsabilité du traitement quotidien peut apparaître comme une contrainte injuste, notamment dans les périodes de déni ou de rejet, comme à l’adolescence. Il est important que l’enfant atteint comprenne le plus tôt possible l’importance de son traitement, pour devenir autonome et responsable le plus rapidement. Un psychologue peut aider à accepter l’idée d’être atteint d’une maladie qui nécessite un traitement à vie. l Q ue peut-on faire soi-même pour se soigner ou soigner son e nfant ? Il est impératif de respecter rigoureusement le traitement et le régime conseillé ou de veiller à ce que son enfant le respecte. Par ailleurs, la maladie de Wilson affectant en pre- mier lieu le foie, il est recommandé de se vacciner contre les hépatites virales (A ou B) qui risqueraient d’aggraver la maladie. Il faut donc en discuter avec son médecin, surtout avant un voyage dans un pays aux conditions d’hygiène moins bonnes qu’en France (le virus de l’hépatite A se transmet par l’eau ou les aliments souillés). Quant au virus de l’hépatite C, contre lequel il n’existe pas de vaccin, il se transmet prin- cipalement par voie sanguine. Il faut donc s’assurer des bonnes conditions d’hygiène avant de se faire faire un tatouage ou un piercing par exemple, ou même en cas d’acupuncture. l Q uelles sont les informations à connaître et à faire connaître e n cas d’urgence ? Le diagnostic de la maladie de Wilson et la nature du traitement en cours doivent être si- La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 10 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  4. gnalés à l’équipe soignante, notamment pour éviter les interactions médicamenteuses mais aussi pour que le traitement puisse continuer à être administré en cas d’hospitalisation. l P eut-on prévenir cette maladie ? Grâce au dépistage effectué dans les familles à risque, le diagnostic peut être fait avant l’apparition des symptômes et la mise en place du traitement permet d’éviter que ceux-ci n’apparaissent. Vivre avec l Q uelles sont les conséquences de la maladie sur la vie f amiliale, professionnelle, sociale, scolaire, sportive ? Lorsqu’elle n’est pas traitée suffisamment tôt, la maladie de Wilson peut être très handi- capante, entraînant parfois une perte d’autonomie (impossibilité de marcher, de manger seul…) et d’importants troubles du langage qui sont alors définitifs. Aujourd’hui, cette maladie est mieux connue et diagnostiquée de plus en plus rapidement et les cas de handi- cap grave sont heureusement moins fréquents. Les conséquences sur la vie de la personne atteinte dépendent directement de la rapidité du diagnostic et de l’instauration du traite- ment, ainsi que de l’observance quotidienne du traitement. Traitée précocement, la maladie peut même n’avoir aucune manifestation. Scolarisation Sauf en cas de troubles neurologiques graves ou d’un état de santé nécessitant une hospi- talisation, les enfants atteints de la maladie de Wilson doivent suivre une scolarité la plus normale possible. Ils peuvent être gardés en collectivité lorsqu’ils sont petits, à condition de s’assurer que le traitement quotidien est bien suivi. La scolarité peut être aménagée grâce à un projet d’accueil individualisé (PAI) ou à un projet personnel de scolarisation (PPS). Il s’agit d’une convention associant la famille, l’école et le médecin scolaire, permettant de répondre aux besoins de l’enfant et d’informer les enseignants sur la maladie. Ceux-ci seront sensibilisés et sauront réagir en cas de problème. Par ailleurs, il est indispensable d’expliquer à son enfant sa maladie avec des mots simples, et ce, dès qu’il est en âge de comprendre. Cela lui permettra de comprendre pourquoi il doit prendre le traitement tous les jours, et par là-même de mieux supporter cette situation. Cependant, le traitement peut être difficile à accepter, surtout à l’adolescence. L’enfant peut avoir des périodes de déni, et refuser de prendre son médicament tous les jours, parce qu’il accepte mal sa différence. Sa famille et son entourage doivent être là pour l’accom- pagner. Les médecins qui le suivent pourront répondre à ses préoccupations et à celles de ses parents. Il est en effet très important que l’enfant ait conscience de l’importance du traitement pour devenir autonome le plus rapidement possible pour la prise de son médicament. Grossesse Il est tout à fait possible d’avoir des enfants lorsqu’on est atteinte de la maladie de Wilson. Cependant, la grossesse nécessite un suivi spécialisé et une adaptation du traitement. Il La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 11 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  5. est donc important d’en discuter avec son médecin, et de l’informer si on est enceinte. Il pourra ainsi évaluer les risques (notamment dus aux médicaments) pour la femme et son futur bébé. Enfin, lorsqu’il y a désir d’enfant, la question du risque de transmission de la maladie est inévitablement évoquée. Il n’est actuellement pas proposé au conjoint de faire un examen sanguin destiné à voir s’il est lui aussi porteur de l’anomalie génétique, car les techniques utilisées ne permettent pas de rechercher toutes les mutations possibles. Pour s’assurer que l’enfant n’est pas atteint de la maladie de Wilson, un dépistage est ef- fectué (par analyses de sang et d’urine) à partir de l’âge de 3 ans. E n savoir plus l O ù en est la recherche ? La recherche porte sur la meilleure compréhension des mécanismes en cause dans la ma- ladie de Wilson et sur l’élaboration et l’évaluation de nouveaux traitements ayant moins d’effets secondaires à long terme. Un traitement à base de thiomolybdates, qui bloquent l’absorption intestinale du cuivre et semblent assez efficaces, est actuellement en cours d’évaluation. l C omment entrer en relation avec d’autres malades atteints d e la même maladie ? En contactant les associations de malades consacrées à la maladie de Wilson. Vous trou- verez leurs coordonnées en appelant Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 (Numéro azur, prix d’un appel local) ou sur le site Orphanet (www.orpha.net). l L es prestations sociales en France En France, la maladie de Wilson fait partie des affections longue durée (ALD), en tant que « maladie métabolique héréditaire nécessitant un traitement prolongé spécialisé ». Les malades ont donc droit à une prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale des frais médicaux (exonération du ticket modérateur). Les familles peuvent, en cas de besoin, obtenir une allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) pour les enfants atteints en faisant une demande auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Les adultes ont aussi la possibilité d’obtenir une allocation d’adulte handicapé. Suivant leur état, une prestation de compensation du handicap peut aussi être allouée aux malades. Enfin, une carte d’invalidité permet aux personnes handicapées majeures ou mineures, dont le taux d’incapacité dépasse 80 %, de bénéficier de certains avantages fis- caux ou de transports. La carte « station debout pénible » et le macaron permettant de se garer sur les places réservés aux personnes handicapées peuvent être obtenus dans certains cas. L’orientation vers les établissements spécialisés est sous le contrôle de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), organisée au sein de la MDPH. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter le cahier Orphanet « Vivre avec une mala- die rare en France : aides et prestations » (ici), qui compile toutes les informations sur la législation en cours, les aides, les modalités de scolarisation et d’insertion professionnelle disponibles pour les personnes atteintes de maladies rares. La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 12 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  6. POUR ObTEnIR d’AUTRES InFORMATIOnS SUR CETTE MALAdIE COnTACTEZ Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 numéro azur, prix d’une communication locale OU COnSULTEZ ORPHAnET www.orphanet.fr CE dOCUMEnT A éTé RéALISé PAR : AvEC LA COLLAbORATIOn dE : Docteur France Woimant Centre de référence de la maladie de Wilson Service de Neurologie Hôpital Lariboisière, Paris Association Française des Conseillers en Génétique La maladie de Wilson Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 13 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Wilson-FRfrPub134v01.pdf | Mai 2008
  7. La maladie des exostoses multiples Madame, Monsieur Cette fiche est destinée à vous informer sur la maladie Maladie exostosante des exostoses multiples. Elle ne se substitue pas à une Ostéochondromes multiples consultation médicale. Elle a pour but de favoriser le Chondrodysplasie déformante héréditaire dialogue avec votre médecin. N’hésitez pas à lui faire préciser les points qui ne vous paraîtraient pas suffi- samment clairs et à demander des informations supplé- mentaires sur votre cas particulier. En effet, certaines informations contenues dans cette fiche peuvent ne La maladie pas être adaptées à votre cas : il faut se rappeler que L e diagnosti c chaque patient est particulier. Seul le médecin peut L es aspects génétiques donner une information individualisée et adaptée. L e traitement, la prise en charge, la prévention V ivre avec E n savoir plus La maladie l Qu’est-ce que la maladie des exostoses multiples ? La maladie des exostoses multiples est une maladie osseuse d’origine génétique, caracté- risée par la présence de plusieurs excroissances osseuses (exostoses ou ostéochondromes) qui se présentent comme des « bosses » prédominant au niveau de l’extrémité des os longs des membres. Elle est connue depuis le début du 19ème siècle. l Combien de personnes sont atteintes de la maladie ? La prévalence (nombre de malades dans une population donnée à un moment donné) est estimée à 1 sur 20 000. l Qui peut en être atteint ? Est-elle présente partout en F rance et dans le monde ? Cette maladie apparaît de l’âge de quelques mois à l’âge de 20 ans et plus. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes. La maladie peut atteindre des personnes de toute origine géographique. l A quoi est-elle due ? Cette maladie est d’origine génétique. Des altérations (mutations) de plusieurs gènes peu- vent être responsables. Deux sont connus, il s’agit de EXT1 localisé sur le chromosome 8 et de EXT2 localisé sur le chromosome 11. Un troisième gène EXT3 a été localisé mais sa structure exacte n’est pas encore connue. Les gènes ETX1 et ETX2 permettent la synthèse d’enzymes qui ne fonctionnent plus en raison de la mutation. D’autres gènes encore, sont peut-être en cause. Les manifestations cliniques ne diffèrent pas vraiment selon le gène responsable. La maladie des exostoses multiples  Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20 www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | Juin 2006
  8. l Est-elle contagieuse ? Non, les maladies génétiques ne sont pas contagieuses. l Quelles en sont les manifestations ? La maladie apparaît habituellement dans l’enfance. Les modalités de découverte de l’affec- tion sont variables d’un enfant à l’autre. Le plus souvent, on constate une excroissance dure, lisse et non mobile correspondant à une exostose. Cette excroissance est le plus souvent localisée au niveau des extrémités des os longs des membres à la jonction entre le corps de l’os et sa tête (région métaphysaire). Les cartilages de croissance des os longs qui permettent l’accroissement en longueur de l’os sont localisés au niveau de ces régions métaphysaires. Les régions les plus touchées sont celles du genou, des épaules, des chevilles et des poignets. Les côtes, la colonne vertébrale, les omoplates et le bassin sont moins souvent atteints. Le nombre d’exostoses est extrê- mement variable d’une personne à l’autre, y compris dans la même famille. Les exostoses augmentent de volume surtout dans l’enfance et restent ensuite assez stables. Des déformations des membres sont possibles. Il s’agit notamment d’une déformation de l’avant bras et du poignet avec déviation vers l’extérieur de la main, liée à un raccourcis- sement de l’un des os de l’avant-bras, le cubitus (malformation de Bessel-Hagen). On peut aussi constater une déviation en dehors de la jambe (genu valgum). Il peut exister aussi un raccourcissement des doigts par brièveté de certains os de la main (métacarpiens) et des pieds (métatarsiens). Enfin, les personnes atteintes peuvent être de petite taille mais sans véritable nanisme. l Quelle est son évolution ? La maladie des exostoses multiples est, dans la plupart des cas, compatible avec une vie normale. Cependant, les exostoses peuvent entraîner, surtout à l’âge adulte, certaines complications liées à la compression de nerfs ou de vaisseaux sanguins. Les compressions nerveuses sont responsables des douleurs ou des déficits moteurs ou sensitifs. Les exostoses peuvent aussi limiter les mouvements des articulations ou dévier la croissance d’un os long. Les rares exostoses de la colonne vertébrale sont parfois à l’origine de compressions de la moelle épinière. La complication la plus grave est la dégénérescence d’une exostose. Cette éventualité est rare (1% et 5%). Elle ne se voit jamais dans l’enfance. Il faut toutefois être vigilant à l’âge adulte, où le développement des exostoses diminue et consulter en cas de croissance rapide d’une exostose qui devient douloureuse surtout au niveau du fémur, du bassin et de l’épaule. Ces dégénérescences n’ont pas de conséquence si elles sont enlevées rapidement. l Comment expliquer les symptômes ? La plupart des symptômes sont liés à la présence des exostoses qui sont des excroissances ostéocartilagineuses anormales. Ces exostoses sont à l’origine de saillies visibles lorsque les os sont sous la peau. Elles peuvent être douloureuses si elles gênent le mouvement des tendons quand elles sont volumineuses ou mal placées (limitation des mouvements articu- laires, compressions de vaisseaux ou nerfs….). La maladie des exostoses multiples Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | Juin 2006
  9. Le diagnostic l Comment fait-on le diagnostic de la maladie exostosante ? E n quoi consistent les tests diagnostiques et les examens c omplémentaires ? A quoi vont-ils servir ? Le diagnostic de la maladie repose sur l’examen clinique du malade complété par des ra- diographies osseuses, qui ne sont utiles que pour des exostoses localisées dans des régions difficilement accessibles à l’examen clinique. Les scanners ou les examens en résonance magnétique nucléaire (IRM) sont rarement utiles, sauf pour une localisation vertébrale très exceptionnelle. La scintigraphie n’a pas non plus un grand intérêt, sauf à l’âge adulte si l’on craint une dégénérescence. Ce diagnostic peut être confirmé par un test génétique, après une prise de sang, mais ce test n’est pas indispensable pour établir le diagnostic. l Peut-on confondre cette maladie avec d’autres ? Lesquelles ? C omment faire la différence ? La maladie des exostoses multiples doit être différenciée de l’ostéochondrome ou exostose unique, qui est une excroissance osseuse bénigne et fréquente (présente chez 1 à 2% de la population). Il ne faut pas non plus la confondre avec la maladie d’Ollier ou enchondromatose multi - ple, maladie osseuse rare touchant les hommes et les femmes. Cette affection n’est pas familiale. Elle se caractérise par l’apparition de chondromes qui sont des amas de tissu cartilagineux qui altèrent le développement normal de l’os. Lorsque des angiomes (lésions vasculaires) sont associés aux chondromes, on parle de syndrome de Maffuci. Enfin, trois maladies génétiques comportant des exostoses multiples ne doivent pas être confondues avec la maladie exostosante. Il s’agit de : - la métachondromatose, affection qui se transmet aussi de génération en génération. Elle se différencie de la maladie des exostoses multiples par la localisation des lésions, leur aspect et leur évolution. Les exostoses siègent préférentiellement au niveau des pieds et des mains et leur évolution est très capricieuse : elles peuvent disparaître et d’autres apparaître. - le syndrome de Langer-Giedion ou syndrome tricho-rhinophalangien de type II : ce syn- drome se caractérise par des traits du visage un peu particuliers, des cheveux clairsemés, une peau un peu lâche avec des grains de beauté (naevi), un déficit intellectuel et des exostoses multiples. - le syndrome de la délétion 11p11 avec perte d’un morceau de chromosome 11 qui emporte plusieurs gènes dont le gène EXT2. Ce syndrome se traduit par un défaut d’ossification du crâne, des exostoses multiples et parfois un déficit intellectuel. l Peut-on dépister cette maladie chez les personnes à risque a vant qu’elle ne se déclare ? Un test génétique est théoriquement possible chez les apparentés à risque et notamment chez les enfants d’une personne atteinte si l’anomalie a pu être mise en évidence chez elle. Cependant un tel diagnostic présymptomatique n’a aucun intérêt en pratique car la maladie La maladie des exostoses multiples Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | Juin 2006
  10. débute tôt dans la vie et que son diagnostic ne pose pas de problème, grâce à l’examen clinique et radiologique. Par ailleurs, cet examen n’est pas utile au malade puisqu’on ne dispose actuellement d’aucune mesure préventive permettant d’éviter l’apparition des exos- toses chez les porteurs de l’anomalie génétique. Les aspects génétiques l Quels sont les risques de transmission aux enfants ? La maladie des exostoses multiples est une maladie génétique dominante autosomique ce qui signifie qu’elle peut se transmettre de génération en génération. Une personne atteinte a un risque sur deux d’avoir des enfants atteints à leur tour, quelque soit leur sexe. Il est aussi possible qu’un enfant atteint soit né de deux parents indemnes car les nouvelles mutations (néomutations ou mutations de novo) se voient dans environ 10% des cas. On ne peut affirmer qu’il s’agit d’une néomutation que si les deux parents ont eu un examen clinique, des radiographies, voire un test génétique lorsque l’anomalie a pu être mise en évidence chez l’enfant atteint. En effet, cette affection est d’expression variable, y compris à l’intérieur d’une même famille, et l’un des deux parents peut avoir une forme légère non reconnue au moment du diagnostic chez l’enfant. l Peut-on faire un diagnostic prénatal ? Oui, le diagnostic prénatal est techniquement possible par recherche de l’anomalie généti- que sur les villosités choriales (constituants du trophoblaste qui proviennent uniquement du foetus) après biopsie de trophoblaste (le tissu embryonnaire à l’origine du placenta) à 12 semaines d’aménorrhée ou sur les cellules amniotiques prélevées par amniocentèse (ponction du liquide qui entoure le fœtus) à 16 semaines. L’anomalie génétique doit bien sûr avoir été préalablement mise en évidence chez le parent malade. Ce diagnostic prénatal peut entraîner une fausse couche dans environ 1% des cas. En pratique, cette affection étant le plus souvent compatible avec une vie normale et n’entraînant pas de déficience intellectuelle, un tel diagnostic prénatal est rarement envisagé. l Quels sont les risques pour les autres membres de la famille ? - pour les parents d’un malade ? Comme nous l’avons vu précédemment, la maladie est héritée d’un des deux parents dans la plupart des cas. Dans les autres cas, les parents sont indemnes de la maladie et il s’agit d’une mutation survenue chez la personne atteinte (mutation de novo). - pour les frères et sœurs d’un malade ? Les frères et sœurs d’un malade ont un risque sur deux d’être également atteints si l’un des deux parents a la maladie. En revanche, si les parents sont indemnes, en cas de mutation de novo chez la personne atteinte, le risque pour les frères et sœurs peut être considéré comme pratiquement nul. La maladie des exostoses multiples Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | Juin 2006
  11. Le traitement, la prise en charge, la prévention l Existe-t-il un traitement pour cette pathologie ? En l’absence de manifestations cliniques gênantes la maladie exostosante ne nécessite aucun traitement particulier. Cependant un traitement, qui ne peut être que chirurgical, sera nécessaire chez la majorité des personnes atteintes à un moment ou à un autre de leur vie. Le nombre d’interventions qu’un malade aura à subir au cours de sa vie est extrême- ment variable d’une personne à l’autre. Le traitement de la maladie exostosante consiste à enlever les exostoses très volumineuses ou qui entraînent des douleurs, des limitations articulaires, des compressions nerveuses ou vasculaires ou des déformations. Une surveillance attentive des personnes atteintes permet de bien poser les indications opératoires et de prévenir certaines complications, comme les dislocations articulaires. L’avant-bras, en particulier, doit être surveillé lorsqu’il existe un raccourcissement du cubitus afin d’éviter une luxation au niveau du coude. De même, il faut surveiller le développement des exostoses de l’extrémité inférieure des os de la jambe qui peuvent provoquer l’écartement anormal des deux os de la jambe (tibia et péroné) et la déviation du pied vers l’extérieur. Les exostoses du col du fémur peuvent entraîner un déplacement de la tête fémorale qui aura alors tendance à sortir de la cavité articulaire au niveau de la hanche. D’autres exostoses, en particulier humérales ou fémorales peuvent endommager les nerfs et les vaisseaux en les comprimant. Les exostoses vertébrales sont rares mais elles doivent être recherchées systématiquement car elles peuvent avoir des conséquences graves lorsqu’elles compriment la moelle épinière. En l’absence de symptô- mes, l’intervention sera reportée à la fin de la croissance car les exostoses enlevées avant peuvent réapparaître (récidiver). La dégénérescence des exostoses est rare et s’observe uniquement chez l’adulte ; quand elle est suspectée, l’intervention chirurgicale devra être faite rapidement. Pour toutes ces raisons, le suivi médical et les interventions nécessaires devront être réa- lisées par des chirurgiens orthopédistes ayant une bonne connaissance de cette affection assez rare. Quand une prise en charge de la douleur est nécessaire, elle peut être laissée à l’initiative des médecins généralistes et rhumatologues. l Un soutien psychologique est-il souhaitable ? Oui, bien sûr, car il s’agit d’une maladie chronique nécessitant souvent de multiples inter- ventions chirurgicales. l Comment se faire suivre ? Il faut un suivi régulier. Il est nécessaire de s’assurer que les exostoses, surtout chez les adultes, n’augmentent pas de taille ou ne deviennent pas douloureuses. L’enfant doit aussi être suivi pour s’assurer que les exostoses ne sont pas gênantes. Ce suivi doit être réalisé par un chirurgien orthopédiste qui connaisse la maladie tous les 5 ans au minimum. l Peut-on prévenir cette maladie? Il n’existe aucun moyen actuellement qui permette de prévenir l’apparition des exostoses chez les personnes porteuses de l’anomalie génétique. La maladie des exostoses multiples Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | Juin 2006
  12. Vivre avec l Quelles sont les conséquences de la maladie sur la vie f amiliale, professionnelle, sociale, scolaire, sportive ? La maladie est le plus souvent compatible avec une scolarité puis une vie normale à l’âge adulte. Il existe cependant certaines formes rares qui sont plus invalidantes. En savoir plus l Où en est la recherche ? Les recherches se poursuivent sur le plan génétique afin d’identifier d’autres gènes respon- sables et de mieux connaître les mécanismes en cause dans cette affection. Cette meilleure compréhension de la maladie pourra peut-être à l’avenir déboucher sur un traitement per- mettant de prévenir l’apparition des exostoses. l Comment entrer en relation avec d’autres malades atteints de l a même maladie ? En contactant les associations consacrées à cette maladie. Vous trouverez leurs coordonnées en appelant Maladies Rares Info Services au 08 10 63 19 20 (Numéro azur, prix d’un appel local) ou en consultant Orphanet (www.orpha.net) POUR ObtEnIR d’AUtRES InFORMAtIOnS SUR CEttE MALAdIE COntACtEZ Maladies Rares Info Services au 0 810 63 19 20 numéro azur, prix d’une communication locale OU COnSULtEZ ORPHAnEt www.orpha.net CE dOCUMEnt A été RéALISé PAR : AvEC LA COLLAbORAtIOn dE : Association de la maladie Dr Laurence Legeai-Mallet Service de Génétique - Hôpital Necker Enfants-Malades, des exostoses multiples Paris Pr Martine Le Merrer Centre de référence des maladies osseuses constitu- tionnelles - Hôpital Necker Enfants-Malades, Paris Association Française des Conseillers en Génétique La maladie des exostoses multiples Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/ExostosesMultiples-FRfrPub3247v01.pdf | juin 2006
  13. La mucoviscidose Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à vous informer sur la muco- viscidose. Elle ne se substitue pas à une consultation L a maladie médicale. Elle a pour but de favoriser le dialogue avec L e diagnosti c votre médecin. N’hésitez pas à lui faire préciser les L es aspects génétiques points qui ne vous paraîtraient pas suffisamment clairs et à demander des informations supplémentaires sur L e traitement, la prise en charge, la prévention votre cas particulier. En effet, certaines informations V ivre avec contenues dans cette fiche peuvent ne pas être adap- E n savoir plus tées à votre cas : il faut se rappeler que chaque patient est particulier. Seul le médecin peut donner une infor- mation individualisée et adaptée. La maladie l Q u’est-ce que la mucoviscidose ? La mucoviscidose est une maladie génétique et héréditaire qui touche les cellules qui tapissent différents organes tels que les voies respiratoires, le tube digestif, les glandes sudorales en altérant leurs sécrétions (mucus, sueur, …). Elle est appelée fibrose kystique (cystic fibrosis) dans les pays anglo-saxons. l C ombien de personnes sont atteintes de la maladie ? Est-elle p résente partout ? La mucoviscidose touche un enfant sur 4500 naissances en France, c’est-à-dire que près de 200 enfants qui naissent chaque année sont atteints de mucoviscidose. Elle est présente partout dans le monde mais elle est plus fréquente dans certaines régions : l’ouest de la France est plus touché que le reste du territoire par exemple. l Q ui peut en être atteint ? Bien qu’il s’agisse d’une maladie génétique, elle se déclare à des âges variables : à la nais- sance, pendant l’enfance, ou bien à l’âge adulte dans les cas les moins sévères. Les deux sexes sont également atteints. l A q uoi est-elle due ? Elle est due à l’altération (mutation) d’un gène appelé CFTR et localisé sur le chromosome 7. Plus de 1200 mutations différentes ont été identifiées dans le gène CFTR depuis sa dé- couverte en 1989 : la mutation F508del est la plus fréquente en France, où elle représente 70% des mutations : plus de deux millions de personnes seraient porteuses du gène de la mucoviscidose sans le savoir (porteurs sains). Le gène CFTR possède l’information pour la fabrication d’une protéine, la CFTR (de l’anglais «Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance Regulator»), qui régule le transport du chlore à travers la membrane des cellules. Du fait La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  14. des mutations du gène CFTR, la protéine est soit absente, soit anormale. Par conséquent, le chlore ne peut pas traverser correctement les membranes des cellules. Il n’y a pas de corrélation exacte entre le type de mutation et les manifestations cliniques de la maladie (corrélation génotype-phénotype). De plus, on pense que d’autres gènes interviennent dans l’activité de la protéine CFTR défectueuse (gènes modificateurs). Cela a pour conséquence qu’il n’est pas possible de prédire la gravité de la mucoviscidose à partir de la mutation identifiée. l E st-elle contagieuse ? Non, la mucoviscidose n’est pas contagieuse. l C omment expliquer les symptômes ? La mucoviscidose altère la production des sécrétions de différentes cellules de l’organisme. Au niveau respiratoire, le mucus produit par les cellules qui tapissent les bronches est plus épais que la normale, et s’écoule difficilement. Il est retenu et fournit un milieu propice à la multiplication des germes (bactéries, champignons) qui provoquent des infections. Commence un cercle vicieux dans lequel les infections à répétition altèrent elles-mêmes les sécrétions, ce qui favorise de nouvelles infections. Au niveau du tube digestif, les sécrétions altérées interfèrent avec l’absorption des ali- ments, provoquant des troubles nutritionnels. Ceci est dû principalement à l’obstruction des conduits du pancréas par le mucus épaissi. Le pancréas produisant les enzymes essentielles à la digestion des aliments, notamment des protéines et des graisses, ces enzymes ne peu- vent pas être libérés dans l’intestin par le pancréas. l Q uelles en sont les manifestations ? La mucoviscidose peut se manifester dès la naissance ou au contraire, n’apparaître que plus tard dans la vie. Ses manifestations sont donc variables. Très rarement l’échographie préna- tale peut montrer, à partir de la 20ème semaine de gestation, une dilatation de l’intestin due à son obstruction par les matières fécales du foetus (méconium). Dans ces rares cas, une amniocentèse ou une biopsie du trophoblaste (composante du placenta provenant du foetus) sera réalisée devant la suspicion de mucoviscidose. Chez le nouveau-né : Il peut y avoir un retard dans l’expulsion des premières selles (méconium) ou un arrêt du transit intestinal dû à l’obstruction par un méconium plus épais que la normale (iléus mé- conial). La reprise de poids après la naissance se fait plus lentement que la normale : en deux voire trois semaines au lieu de 8 à 10 jours. Chez le jeune enfant : Une toux sous forme de quintes, persistante, répétitive et qui épuise l’enfant est caracté- ristique. Parfois les accès de toux provoquent des vomissements. La respiration peut être sifflante du fait de l’obstruction des petites bronches. Des infections pulmonaires à répéti- tion peuvent survenir (bronchites). Les germes les plus fréquemment retrouvés chez l’enfant sont Haemophilus influenzae (jusqu’à 5 ans) , Staphylocoque doré (de 6 à 17 ans), puis Pseudomonas aeruginosa (ou pyocyanique). Les infections pulmonaires les plus redouta- bles sont celles à Pseudomonas aeruginosa car elles ne répondent pas bien aux traitements antibiotiques disponibles. La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  15. La courbe de poids est inférieure à la normale mais l’appétit peut être important. Les selles sont pâteuses, fétides et abondantes, parfois franchement grasses voire huileuses (stéatorrhée ou diarrhée graisseuse) et s’accompagnent de douleurs abdominales. Les trou- bles digestifs peuvent aboutir à une malnutrition avec déficits multiples, notamment des vitamines qui ont besoin des graisses pour pouvoir être absorbées (A, D, E et K). Cette malnutrition peut compromettre le développement de l’enfant. Parfois il existe une constipation et non une diarrhée. Elle est due à l’épaississement des sécrétions intestinales et est aggravée par un manque d’hydratation, surtout par forte chaleur. Par ailleurs, la peau peut avoir un goût salé remarqué par les parents lors des baisers. Chez l’adolescent et chez l’adulte : Chaque patient présente un tableau clinique particulier. Un ou plusieurs organes peuvent être atteints : L’atteinte pulmonaire, avec des infections bronchiques à répétition qui entraînent une maladie pulmonaire chronique. Celle-ci se manifeste par une gêne pour respirer (dyspnée) présente au début durant les efforts, puis provoquée même par les activités quotidiennes. La toux et les crachats (expectorations) épais et opaques sont constants. Les infections peuvent être provoquées par des bactéries comme Haemophilus influenzae, le staphyloco- que doré, Pseudomonas aeruginosa ou par des champignons comme Aspergillus fumigatus. L’atteinte des voies aériennes supérieures : des sinusites à répétition (inflammation des cavités qui se trouvent autour des fosses nasales, appelées les sinus) peuvent ne pas en- traîner de symptôme ou, au contraire, se traduire par des maux de tête persistants. Des polypes nasaux peuvent survenir. Un polype est une formation charnue de la muqueuse du nez ou des sinus qui peut donner une sensation de nez bouché, des saignements du nez et des symptômes de sinusite (maux de tête essentiellement). L’atteinte du pancréas : le pancréas est atteint dans plus de 85% des cas, surtout lorsque la maladie débute tôt dans la vie. L’épaississement des sécrétions et l’obstruction des petits canaux où s’écoulent les enzymes pancréatiques mènent à une détérioration progressive de la fonction pancréatique (nécessaire à l’absorption notamment des graisses) conduisant à l’insuffisance pancréatique. Elle se manifeste par une diarrhée chronique accompagnée de douleurs abdominales. Les altérations du pancréas (fibrose kystique) peuvent aboutir aussi à une insuffisance de la sécrétion d’insuline (hormone fabriquée par le pancréas et qui maintient l’équilibre du sucre dans le sang) avec l’apparition d’un diabète qui nécessite l’administration d’insuline. Le diabète peut rester silencieux, sans symptôme pendant sa phase initiale, ou se manifester par une soif intense, une perte de poids et une fatigue, ou encore par une augmentation des épisodes infectieux. Rare dans l’enfance, la fréquence du diabète augmente avec l’âge. Le diabète aggrave la mucoviscidose, et peut avoir des complications qui lui sont propres. C’est pourquoi il est important de le dépister précocement. Atteinte intestinale : elle est responsable d’une constipation pouvant aller jusqu’à l’arrêt complet des selles accompagné d’une douleur abdominale. Une atteinte du foie survient dans 15 à 20% des cas. Il existe une variété de lésions hé - patiques et des voies biliaires. L’évolution se fait fréquemment vers la cirrhose biliaire primitive, car la bile épaissie bouche les canaux par lesquelles elle circule. La cirrhose est une altération de la structure du foie faite de cicatrices et de nodules, qui compromet son La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  16. fonctionnement (fonction hépatique). Ces modifications de la structure du foie altèrent la circulation du vaisseau principal du foie, la veine porte, causant une augmentation de la pression dans cette veine (hypertension portale), responsable de varices dans l’œsophage et d’un épanchement dans la cavité abdominale (ascite). Des douleurs articulaires peuvent aussi apparaître, par inflammation des articulations (arthrites). Une stérilité masculine est présente dans 98% des cas et est de type obstructif. La fonction sexuelle (désir sexuel, érection) est normale. Les testicules produisent des spermatozoïdes normaux, mais les canaux par lesquels ils cheminent (canaux déférents) n’existent pas ou sont interrompus (absence des canaux déférents ou agénésie, ou bien anomalies de ces canaux ou dysgénésie). Le diagnostic est fait par un examen clinique et l’analyse du spermograme. La stérilité est rare chez la femme, mais une infertilité peut survenir. Elle est due à l’épais- sissement de la glaire cervicale qui rend difficile la montée des spermatozoïdes vers l’uté- rus. La mucoviscidose ne pose pas de problème particulier à la grossesse, et la grossesse n’aggrave pas la mucoviscidose si l’état respiratoire et nutritionnel de la femme sont bons avant la grossesse. En revanche, s’ils sont mauvais, la grossesse peut représenter un risque pour la femme. Il est donc préférable de parler avec le médecin spécialiste et de faire le point avant d’envisager une grossesse. l Q uelle est son évolution ? Pronostic quant à la gravité : Certaines mutations, les moins fréquentes, n’entraînent pas d’insuffisance pancréatique et s’associent à des formes moins sévères et à un meilleur pro- nostic. Les formes de mucoviscidose d’apparition plus tardive sont moins sévères. Pronostic vital : La mucoviscidose est une maladie progressive. Une bonne prise en charge dès le diagnostic aide à ralentir la progression de la maladie. En l’absence d’une telle prise en charge, les épisodes infectieux répétés et l’obstruction chronique des bronches par les sécrétions font que la structure même du poumon s’altère. Des dilatations des bronches (cavités remplies de sécrétions) et une fibrose (cicatrisation anormale) apparaissent. La progression de l’atteinte des poumons peut être mortelle. A ce stade-là, seule la transplan- tation de l’organe peut sauver la vie. Pronostic quant à l’autonomie : l’enfant doit être pris en charge très tôt. Ceci signifie qu’il y aura des changements dans sa vie quotidienne et qu’il peut aussi y avoir des hospitalisa- tions répétées. Cela étant, il faut encourager les enfants à mener une vie normale autant que possible, et à devenir autonomes comme les autres. Le diagnostic l C omment fait-on le diagnostic de la mucoviscidose ? Le diagnostic de la maladie se fait par le test de la sueur. Le test de la sueur mesure la quantité de sel (essentiellement le chlore) dans la sueur. C’est un test rapide, indolore et il est positif dans la presque totalité des cas de mucoviscidose. Chez ces sujets, il est positif dès la naissance et durant toute la vie. Enfin, il n’y a pas de rapport direct entre les valeurs du test et la plus ou moins grande gravité de l’affection. Le test peut être réalisé dès l’âge de 15 jours pour un bébé à partir de 3 kg. Après un La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  17. premier test positif, on réalise en général un deuxième test de confirmation. On procède ensuite au test génétique pour rechercher la ou les mutations du gène et confirmer le dia- gnostic. Ce test se réalise par simple prise de sang. Il faut souligner que le test sudoral reste le test diagnostic. Le gène CFTR responsable de la mucoviscidose est un gène de grande taille dont plus de 1200 mutations ont été décrites. Cela a pour conséquence qu’il est difficile de rechercher toutes les mutations possibles lors d’un test génétique. En routine, seules les 30 mutations le plus fréquemment en cause dans la population sont donc recherchées. L’identification des autres est possible, mais peut prendre beaucoup de temps. C’est pourquoi l’absence de mutation retrouvée lors du test génétique n’exclut pas le diagnostic de mucoviscidose. l E n quoi consiste le test de la sueur ? On provoque la transpiration par ionisation transcutanée, c’est-à-dire en faisant passer pendant environ 5 minutes un courant de très faible intensité au travers d’une compresse imprégnée de pilocarpine, substance chimique qui stimule la transpiration, déposée au ni- veau de l’avant-bras. La sueur produite est recueillie pendant 30 minutes environ au moyen d’un papier filtre posé sur la zone stimulée. La sueur recueillie peut alors être analysée en laboratoire. On mesure la concentration de chlore dans la sueur. A l’état normal, elle est inférieure à 40 milli-moles par litre (ou milli-équivalents). Une concentration supérieure à 60 milli-moles par litre est considérée comme positive. Une concentration intermédiaire (entre 40 et 60 mmol/l) fait suspecter une mucoviscidose mais n’est pas concluante. Dans ce cas, la répétition du test est nécessaire et on propose un test génétique pour rechercher les mutations du gène CFTR. Le test de la sueur doit être réalisé par un laboratoire et un personnel expérimenté. Il doit être contrôlé (répétition du test) dans le même laboratoire en utilisant la même technique. Le test doit être répété si la quantité de sueur recueillie est insuffisante ou si le résultat ne s’accorde pas avec la clinique. l A q uoi sert le test de la sueur ? Il confirme le diagnostic de mucoviscidose si ses résultats concordent avec les faits clini- ques. Cependant, de rares malades ont un test de la sueur normal. l Q uels autres examens peuvent être réalisés dans la m ucoviscidose ? La fonction pulmonaire doit être régulièrement surveillée. Cela se fait à l’aide des explo- rations fonctionnelles respiratoires (EFR). Elles consistent à souffler dans un appareil qui mesure plusieurs paramètres, dont le volume expiratoire maximum en une seconde (VEMS) ou quantité d’air expulsée dans la première seconde du test. Ceci permet d’évaluer la gravité de l’atteinte respiratoire et de suivre son évolution à travers le temps. Des radiographies et parfois des scanners du thorax sont pratiqués également régulièrement. Des analyses de sang sont réalisées pour surveiller aussi la fonction hépatique et l’état nutritionnel. Le diagnostic d’une atteinte hépatique se base sur une série d’examens qui seront indiqués en fonction de chaque cas particulier (échographie, scanner, endoscopie oesophagienne). La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  18. Des échographies hépatiques répétées doivent être réalisées dès l’enfance pour diagnosti- quer rapidement une atteinte hépatique. A chaque consultation, des examens bactériologiques des crachats devront être effectués pour rechercher des germes et débuter éventuellement un traitement antibiotique. Chez les patients qui n’expectorent pas spontanément et chez les nourrissons, les sécrétions bron- chiques sont récupérées par écouvillonnages de l’arrière-gorge au décours d’une séance de kinésithérapie. On peut essayer aussi d’induire l’expectoration chez les enfants au-delà de 6 ans et qui n’expectorent pas à l’aide de médicaments et de nébulisations. Un dépistage du diabète doit être fait régulièrement à partir de 10 ans. L’hyperglycémie provoquée orale (HGPO) est le test de dépistage de référence. Chez un patient à jeun depuis au moins 8 heures, ayant eu un apport de sucres d’au moins 150 g/jour au cours des 3 jours précédents, on donne à boire une solution de glucose à la dose de 1,75 g par kg, dissous dans 300 ml d’eau, avec un maximum de 75 g. Des prises de sang sont faites à jeun et 2 heures après la prise de la solution glucosée. l P eut-on confondre cette maladie avec d’autres ? Lesquelles ? C omment faire la différence ? Les symptômes respiratoires peuvent conduire à des fausses pistes : asthme, coqueluche… Le test de la sueur fait partie du bilan à faire devant des symptômes respiratoires chroni- ques ou répétés surtout s’ils sont associés à des signes digestifs. D’autres causes de malabsorption doivent être écartées en cas de diarrhée chronique et perte de poids : maladies intestinales, allergies alimentaires. l P eut-on dépister cette maladie avant qu’elle ne se déclare? Depuis 2002, on pratique systématiquement en France le dépistage de la mucoviscidose chez tous les nouveaux-nés. Ce dépistage permet une prise en charge nutritionnelle et res- piratoire précoce des enfants atteints. Cette prise en charge précoce améliore le pronostic de la maladie, surtout sur le plan nutritionnel et donc la croissance et le développement de l’enfant. Notons que le dépistage néonatal implique le dépistage indirect des deux parents porteurs du gène muté, ce qui permet de les informer de leur risque de transmission de la maladie et de la possibilité d’un diagnostic prénatal lors d’une grossesse ultérieure. Le dépistage consiste en la mesure d’une enzyme pancréatique, la trypsine immunoréactive (TIR) à partir du sang recueilli sur papier buvard au 3ème jour de vie. Si ce dosage est élevé, une étude génétique visant à rechercher les altérations (mutations) du gène CFTR est réali- sée. Si aucune mutation n’est retrouvée, on répétera le dosage de TIR à 3 semaines de vie : si celui-ci est normal, l’enfant n’est pas malade. Si au contraire des mutations du gène sont retrouvées, et aussi dans les cas où ce dernier dosage de TIR est anormal, les enfants sont adressés au Centre de ressources et de compétence pour la mucoviscidose pour confirmation ou infirmation du diagnostic par le test de la sueur. Un test de la sueur positif confirme le diagnostic de mucoviscidose : le bébé sera immédiatement pris en charge. Si le test de la sueur est négatif et qu’aucune mutation n’a été trouvée, l’enfant n’est pas malade et ne peut transmettre la maladie. Si le test de la sueur est négatif mais qu’une mutation du gène a été trouvée, l’enfant n’est pas malade, mais pourra transmettre le gène altéré à sa descendance. Une consultation de conseil génétique sera alors proposée aux parents. La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
  19. Les aspects génétiques l Q uels sont les risques de transmission aux enfants? La mucoviscidose se transmet de manière autosomique récessive. Ceci signifie qu’il faut que les deux parents possèdent le gène muté pour qu’il y ait un risque de transmission de la maladie. A chaque grossesse, ils ont un risque sur quatre de transmettre la mucoviscidose à leur enfant (voir schéma ci-dessous). Les deux parents portent une copie du gène muté (a), et une copie du gène normal (A) : ils ne sont pas malades (ont dit qu’ils sont hétérozygotes). L’enfant a/a a récupéré les deux gènes mutés de son père et de sa mère : il est atteint de la mucoviscidose (on dit qu’il est homozygote). Les enfants A/a portent le gène, ils sont hétérozygotes : ils ne développeront pas la maladie, mais risquent de transmettre le gène comme leurs parents. On les appelle porteurs sains. L’enfant A/A n’a pas récupéré le gène muté ni de sa mère ni de son père : il n’est pas malade et ne risque pas de transmettre la maladie. Orphaschool. Transmission des maladies génétiques (www.orpha.net/orphaschool/formations/transmission/Ressources/2-AR/ AR0.png) l P eut-on faire un diagnostic prénatal ? Il est possible de faire un diagnostic prénatal dès la huitième semaine de grossesse. Ce test diagnostique est proposé aux couples à risque, a fortiori si l’un de leurs enfants est déjà atteint et qu’une mutation a pu être identifée chez lui. Il consiste à rechercher l’ano- malie génétique sur les villosités choriales (constituants du trophoblaste qui proviennent uniquement du foetus) après biopsie de trophoblaste (le tissu embryonnaire à l’origine du placenta) à 12 semaines d’aménorrhée. Cet examen peut entraîner une fausse couche dans environ 1% des cas. l Q uels sont les risques pour les autres membres de la famille ? Le diagnostic d’un cas de mucoviscidose dans une famille peut mener à la recherche d’une mutation du gène CFTR chez d’autres membres de la famille. Une consultation dans un cen- tre de génétique médicale permettra une évaluation du risque. Le traitement, la prise en charge, la prévention l E xiste-t-il un traitement curatif pour la mucoviscidose ? Il n’existe pas de traitement curatif pour la mucoviscidose à l’heure actuelle. La mucoviscidose Encyclopédie Orphanet Grand Public Maladies Rares Info Services 0 810 63 19 20  www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Mucoviscidose-FRfrPub49v01.pdf | Octobre 2006
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